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[Trouve ton rythme] Quel dormeur êtes-vous ?

Publié par astu 'sciences, le 12 septembre 2018   5.3k

Quel dormeur êtes-vous ?

Nos rythmes biologiques sont génétiquement programmés. Ceci génère des différences inter individuelles qui sont liées au fait que chacun d’entre nous possède une typologie particulière liée notamment au rythme veille-sommeil.

Il existe deux grandes typologies qui n’apparaissent pas aux mêmes âges dans notre développement ?

Première typologie : le besoin de sommeil

La première de ces typologies concerne notre besoin de sommeil. Il est possible de savoir très tôt (à un an par exemple) si l’enfant est petit, moyen ou gros dormeur et le sera toute sa vie. Ce qui veut dire qu’en rentrant à l’école l’enfant continue à être petit, moyen ou gros dormeur.

Cette typologie implique qu’il est nécessaire de ne pas imposer les mêmes horaires de sommeil à l’ensemble de ses enfants puisqu’ils n’ont pas les mêmes besoins.

Un petit dormeur est un enfant qui va faire relativement vite ses nuits et va aussi assez vite supprimer les siestes diurnes (parce qu’il n’en n’aura plus besoin). Jusqu’à l’âge d’un an et demi -deux ans il va garder celle de début d’après-midi, mais, globalement, il va rapidement supprimer ses besoins de sieste au cours de la journée. Néanmoins, il faut qu’à côté l’enfant se développe bien,  soit joyeux, mange bien, joue, ne pleure pas… qu’il soit bien.

Il ne faut surtout pas confondre avec le bébé rétif au sommeil. Un bébé qui geint à chaque fois qu’on lui dit qu’il faut qu’il aille dormir, qui s’accroche au cou de ses parents, n’est pas un petit dormeur. Il s’agit d’un bébé qui ne veut pas se détacher et qui ne veut pas aller dormir. Il est donc important de repérer les différences car ces deux cas ne nécessitent pas les mêmes comportements. Un bébé qui craint d’aller dormir a peut-être vécu une nuit où il a ressenti quelque chose qui l’a perturbé. Il faut  donc chercher pourquoi il ne veut pas se coucher plutôt que de penser qu’il s’agit d’un petit dormeur.

Il est, par ailleurs, aussi délétère d’empêcher un gros dormeur de dormir tout ce dont il a besoin que d’obliger un petit dormeur à dormir plus. Certaines phobies du sommeil ont été créées parce que des petits dormeurs ont été forcés à dormir plus à des moments où il n’en avait pas besoin (sous prétexte d’avoir lu dans certains bouquins qu’il fallait qu’il dorme un certain nombre d’heures par jour).

Deuxième typologie : l’heure d’endormissement

La deuxième typologie porte sur nos moments d’endormissements et nos moments d’éveil : la matinalité et la vespéralité.

Une personne matinale  (lève-tôt) a une horloge d’éveil qui va se déclencher tôt, alors qu’une personne vespérale (couche-tard) a une heure d’endormissement tardive.

Contrairement au besoin de sommeil, cette typologie n’apparaît qu’au moment de l’adolescence et n’existe donc pas chez les enfants plus jeunes.

Chez les plus jeunes, la plupart des enfants sont plutôt des lèves-tôt quand on respecte leur rythme veille-sommeil. Cela peut donc changer à l’adolescence, mais contrairement à ce que l’on croit, tous les adolescents ne sont pas des vespéraux.

D’une manière générale, le fait de ce coucher tard chez un adolescent et plutôt lié au contexte social. Tout le monde se couche tard à cet âge pour ne pas faire comme les parents le demande. Pourtant, cela est parfois antinomique avec ce qu’il est véritablement. Il n’est pas rare de rencontrer des jeunes adolescents qui au contraire sont des lève-tôt et qui finalement s’aperçoivent qu’ils sont constamment en manque de sommeil parce qu’ils s’obligent à se coucher tard. Or, comme ils sont matinaux, ils se réveillent quand même tôt et sont en manque de sommeil. Les temps de pause étant dur à trouver pendant la journée, le rythme deviendra compliqué pour eux.

Deux typologies en synchronie

Cette deuxième typologie se superpose donc à la première. Plus précisément, elles se mettent en synchronie.

Il est évident que dans notre contexte social les typologies les plus perturbées sont les gros dormeurs qui sont de vrais vespéraux et qui doivent travailler à 8h du matin. Ils seront constamment décalés.

Il est donc important de connaître sa typologique pour essayer de respecter l’ensemble de ses obligations sans se fatiguer.

Les adolescents et le retard de phase physiologique

Au moment de l’adolescence se passe un phénomène qui vient des systèmes hormonaux en train de se modifier à cause de la puberté. Ce phénomène s’appelle le retard de phase physiologique où l’ensemble des horloges de l’adolescent sont retardés d’environ une heure. Ainsi l’heure d’endormissement sera retardée d’une heure ainsi que son heure d’éveil spontané, son heure de faim, etc.

Ce retard de phase questionne sur les heures de levés imposés aux adolescents qui ont souvent très matinales car ils doivent prendre un transport scolaire pour aller tôt au collège ou au lycée. Au contraire, ils devraient pouvoir à ce moment de leur vie retarder d’au moins une heure leur réveil pour bénéficier d’une heure supplémentaire nécessaire de sommeil. Bien entendu, cela ne veut pas dire qu’ils pourraient pour autant aller se coucher encore plus tard le soir.

Cette phase se rencontre à la puberté, généralement entre 11 ans et 20 ans. Après cette période, le rythme d’adulte se met en route avec sa typologie petit, moyen ou gros dormeur et sa typologie matinale- vespérale qu’il conservera jusqu’à pratiquement la fin de sa vie.

 

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2 - Qu'est-ce qu'un événement rythmé ?

3- L’importance de la régularité des rythmes

4- Les rythmes circadiens

5- Les rythmes infradiens

6- Les rythmes ultradiens

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