Conférence - Risques et périls en Arctique : les récits des expéditions polaires pendant le petit âge glaciaire
Publié par MSH Clermont-Fd, le 7 février 2022 840
La prochaine conférence du séminaire « Situations extrêmes et résilience » de la Maison des Sciences de l'Homme de Clermont-Ferrand se tiendra à la MSH, le jeudi 17 février, de 10h à 12h, Amphi 220. Sophie Lemercier-Goddard, Maître de Conférences à l'ENS de Lyon, nous guidera sur les traces des explorateurs britanniques qui, au XVIe siècle, ont exploré le grand nord. A leurs risques et périls...
Sophie Lemercier-Goddard est Maître de Conférences à l’ENS de Lyon en littérature de la Renaissance et membre du laboratoire de recherche IHRIM (UMR 5317). Ses recherches portent sur le théâtre et les récits d’exploration de la première modernité britannique. Au cours de cette conférence intitulée Risques et périls en Arctique : les récits des expéditions polaires pendant le petit âge glaciaire, elle nous fera découvrir les récits des expéditions polaires menées par l’Angleterre au XVIe siècle.
En effet, la formation de l’espace atlantique britannique qui s’impose aux XVIIIe et XIXe siècles commence près de deux siècles plus tôt, au XVIe siècle, dans le grand nord : ce sont d’abord les latitudes septentrionales qui attisent les convoitises impériales, depuis les premiers voyages exploratoires de John Cabot (1497) jusqu’à la création de la Compagnie de Moscovie (1555) qui va commanditer et soutenir de nombreuses expéditions vers le nord-est et le nord-ouest. Ces expéditions polaires étaient tout autant destinées à ouvrir de nouvelles voies maritimes en vue de développer des échanges commerciaux, qu’à découvrir des terres inconnues où l’Angleterre pourrait fonder ses rêves d’empire. Les tentatives d’incursion et de colonisation dans ces terres froides se succèdent – John Willoughby en Nouvelle-Zemble (1554), Humphrey Gilbert à Terre-Neuve (1583), Martin Frobisher (1576-1578), John Davis (1585) ou Henry Hudson (1607-1611) dans l’archipel arctique – et elles ont en commun de toutes se conclure par des échecs, qui vont du fiasco à la tragédie. Les revers des Anglais sont le résultat de multiples facteurs qui se trouvent décuplés dans l’environnement instable du grand nord marqué par la nature extrême du climat.
S’il est commun de voir dans ces voyages exploratoires une méthodologie du tâtonnement expérimental– apprentissage progressif par l’essai et l’erreur – qui permettra en 1607 le développement de la première colonie viable, Jamestown en Virginie, et avec elle, les débuts du premier empire britannique, Sophie Lemercier-Goddard propose de réexaminer les risques encourus et les compétences développées lors de ces voyages au « bout du monde » à la lumière d’une réflexion plus générale sur le thème de la catastrophe...
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Info pratiques
Maison des Sciences de l'Homme
4, rue Ledru - TSA 70402
63001 Clermont-Ferrand
Amphi 220
17 février 2022
10h-12h