Retour sur la Clermont Geek Convention 2025
Publié par Jean-Charles Deuil, le 25 mars 2025 8
Les 15 et 16 mars 2025 s'est tenue la 13ème édition de la Clermont Geek Convention et aux côtés des traditionnels concours de cosplay, des stands d'artistes et des de jeux vidéo, les sciences ont encore su trouver leur place.
Gdelaculturegeek en habitué
Pour la troisième année de suite, Kévin de la chaîne Gdelaculturegeek donnait une conférence dans le grand auditorium. Cette année encore, le vidéaste a abordé différentes sciences astronomiques que l'on peut retrouver dans des films de science-fiction. Si la palme du grand n'importe quoi scientifique revient à la saga Star Wars, notons tout de même l'effort fait sur une scène de l'épisode 8 où une explosion retentit dans l'espace et aucun son n'est présent à ce moment du film. Effectivement, le son ne se propage pas en l'absence d'air ce qui est le cas dans l'espace. Mais cette séquence avait fait grand bruit lors de sa sortie au cinéma puisque de nombreux fans avaient cru à un problème de son et demandaient en masse un remboursement. Pas sûr que les prochains opus décident de mieux coller à la réalité.

Et pourtant, certains films tentent de le faire à la manière de ceux qui prévoient l'arrivée de l'Homme sur la Lune ou sur Mars avec des vraies bases de vie. La réalité ne serait pas si proche de la fiction sur la manière de concevoir de vraies bases sur ces astres mais le problème se situe en fait ailleurs. L'Homme ne peut en effet pas supporter à l'heure actuelle un voyage sur Mars et directement installer une base fonctionnelle sans avoir de grosses répercussions physiques : un voyage en gravité très réduite contraint les muscles, allonge le corps et fragilise les os.
En conclusion et pour ne pas gâcher le plaisir de se regarder un bon film de Science-fiction, Kévin ajoutait que "heureusement que les films prennent ces libertés sur les sciences, sinon qu'est-ce qu'on s'ennuierait".
Une balade à travers les stands, du passé au futur

Dans l'un des deux halls de la convention, il était agréable de traverser les allées et s'arrêter pour contempler les créations maisons des artistes présents. Toutes les époques de la pop culture sont représentées et d'un stand aux allures moyenâgeuses, on se retrouvait devant une autrice de Space Opéra et son décor futuriste. Mais à l'heure où Retour vers le futur fête les quarante ans de sa sortie, plus rien ne devrait nous étonner. Et pourtant, sur ce stand, tenu par l'association Auver'briques, autour duquel la célèbre DeLorean circulait rappelant une scène du troisième opus, j'ai replongé dans mon enfance avec ce village indien que j'ai tant construit et reconstruit quelques années en arrière.

À naviguer entre les époques, on en oublirait le présent et les réseaux sociaux. L'an passé, je présentais l'association Respect Zone et son rôle très intéressant sur la sensibilisation au cyberharcèlement. Les voilà de retour (vers le futur ?) avec de nouvelles approches comme en témoignent ce paperboard ainsi que Émilie, Clément, Émilie (oui deux différentes) et César, les animateurs prêts à expliquer aux passants que ne rien faire, c'est parfois faire quelque chose. Une parfaite introduction pour tous ces enfants et adolescents avant d'aller faire un tour sur les jeux vidéo et de jouer en LAN (en réseau local) avec ses voisins du jour.
Un débarquement à décortiquer
Parmi les créateurs de contenu locaux, on retrouvait d'autres habitués hormis notre cher astronome amateur. L'occasion de découvrir ou redécouvrir des talents locaux. Il en est un qui a encore su m'interpeller par sa conférence sur le débarquement de Normandie. William, le créateur d'Histoire en jeux, a abordé cette année les jeux vidéo autour du débarquement du 6 juin 1944. Aucune surprise à l'annonce du fait que la très large majorité de ces jeux nous font jouer les Américains ou leurs alliés à comprendre avec plus ou moins de réalisme à quel point ce débarquement ne fut pas une partie de plaisir. Mais cela veut dire que vous pouvez par moment jouer les Allemands de l'époque et se posent alors des questions qui vont bien au-delà du jeu.

Avec Beach Invasion, j'ai pu prendre les commandes de l'ordinateur de William et tirer à bout portant sur ces centaines d'êtres humains tentant de progresser sur la plage. Ce jeu, sans scénario ou histoire bien ficelés, rappelle que des jeux peuvent parfois juste être un défouloir sans jamais se préoccuper de savoir si c'était la réalité. Quelle est finalement notre place en tant que joueur sur un jeu vidéo ? Probablement que la réponse se trouve dans les désirs des concepteurs du jeu et que la science du jeu est importante à décrypter pour plaire un maximum aux joueurs et joueuses.
En somme, la Clermont Geek Convention s'inspire de cette même règle pour proposer des activités, conférences et tournois qui attireront et plairont au fidèle public auvergnat qui revient chaque année. Les sciences, qu'elles soient sociales, technologiques ou fondamentales, ne sont pas oubliées et ce fut un très bon moment passé cette année à la Grande Halle d'Auvergne.