"La tête dans les étoiles" #planétarium #RLV #FDS2024
Publié par Olivier Serpe, le 18 octobre 2024 470
Tout a commencé comme ça :
Notre partenaire et amie Astu’Sciences nous parle d’un planétarium, qui permet d’observer les étoiles. L’objet nous intrigue. Deux bibliothécaires sont immédiatement envoyés à Clermont-Ferrand pour en savoir plus et se former.
Nous y découvrons un dôme gonflable avec une boule métallique à l’intérieur, qui laisse passer la lumière par de petits trous.
Autant vous le dire tout de suite : nous n’étions pas tout à fait convaincus que ce dispositif pouvait passionner les foules.
Très vite pourtant nous allions comprendre que cet objet presque suranné constituait une voie royale pour stimuler l’imaginaire des enfants, comme des plus grands.
La Fête de la Science
Nous prévoyons alors de louer ce planétarium pendant toute la durée de la Fête de la Science 2024 dans le réseau de lecture publique de Riom Limagne et Volcans. C’est décidé, nous ferons des séances grand public et des accueils de classe.
Un teaser est publié sur Facebook et l’on sent déjà que quelque chose se passe. Le Relais Petite Enfance nous contacte, des accueils pour les tout petits sont organisés, avec en prime l'exposition "Dans tous les sens" de l'artiste Fabienne Cinquin. Rien ne nous arrête.
Les préparatifs
Le projet grandissant à vue d’œil, nous recrutons trois autres bibliothécaires, et pas des moindres (Enora et Christelle on vous voit). Ensemble nous commençons à nous passionner pour les constellations, leurs origines, les objets célestes, la pollution lumineuse et mêmes les astrolabes, qui seront fabriqués dans notre atelier, grâce à Bastien Harmand et Yohan.
L’heure des accueils approche et la tension monte, sommes-nous véritablement prêts à accueillir le public et leur parler d’astronomie, alors que nous n’y connaissions rien quelques mois auparavant ?
maquettes : pour montrer que les étoiles d'une même constellation paraissent sur le même plan mais sont en réalité éloignées parfois de plusieurs années lumière
Nous redoublons d’efforts. Pour animer les accueils hors du dôme, nous concevons des jeux, des panneaux explicatifs, nous sélectionnons des ouvrages, des albums, nous aménageons confortablement la salle d’animation, Thibaut compose même une musique et construit des maquettes.
Il est l’heure (Monseigneur)
Le public arrive, en nombre.
Après quelques séances où nous frôlons le syndrome de l’imposteur, la confiance s’installe : nous savons nous repérer dans le ciel étoilé, nous savons raconter des histoires et partager des émotions. N’était-ce pas notre objectif initial ?
Parfois la confiance est tellement présente que l'on se permet de sortir un peu du script, au risque de se laisser aller : ainsi Callisto, qui est une nymphe, se retrouvera humanisée, rangée parmi les mortelles et plus précisément les princesses.
L’effet WOW
Les classes de primaire s’enchaînent. Le voyage imaginaire commence en ville, on ne peut pas voir toutes les étoiles à cause de la pollution lumineuse. On part alors à la campagne et à chaque fois qu'on baisse la lumière, la même expression : wow. Le ciel étoilé apparaît enfin.
A la sortie du planétarium les réactions vont au-delà de nos espérances "c'est génial", parfois exagérées : « c’est encore mieux qu’à Vulcania ! ». Les élèves reviennent l’après-midi en amenant leurs parents, leurs oncles, leurs sœurs, leurs grands-parents, parfois contraints et forcés. Le partage est au rendez-vous.
Le 12 octobre au soir, nous sommes épuisés* mais heureux.
Comme un sentiment de devoir accompli.
*au total, sur 10 jours nous aurons accueilli 16 classes (+ de 420 élèves) avec leurs maîtresses / maîtres, ATSEM et accompagnants + 2 groupes de tout-petits et leurs assistantes maternelles + les accueils grand public (280 personnes).
PS : merci à Astu’Sciences, Jean-Charles et Adrien pour leurs conseils, merci à Dorothée et Catherine, à Kate et Sophie, aux assistantes maternelles, aux élèves, aux enseignantes, accompagnatrices et au public, merci à l'UCA
Retour en images :
Le memory
Atelier réalité virtuelle sur la conquête spatiale
Les enfants qui inventent leurs propres constellations